Au pays de Frédéric Mistral et d’Alphonse Daudet, les fêtes de Noël commencent dès la Sainte Barbe. Elles sont dites “fêtes calendales”, en référence aux calendes célébrées sous la Rome Antique. Ce jour-là, le 4 décembre, on sème du blé, promesse de fertilité, fécondité, fraternité, comme en témoigne le dicton provençal : “Quand le blé va bien, tout vient”.  Le blé de la Sainte Barbe pousse en décembre et on coupe ses tiges pour les déposer dans la crèche, en offrande.

C’est à cette même date que débute les préparatifs et l’installation de la crèche, ainsi que le choix des santons selon une tradition qui remonte au XIIIème siècle. On attribue la première mise en scène vivante de la naissance du Christ à Saint François d’Assise mais il faut attendre le XVIIème siècle pour voir la création d’une crèche et de personnages en bois…

Autour de l’enfant Jésus, Marie, Joseph, les Rois-Mages, le bœuf et l’âne, la crèche s’est peuplée de bergers et de moutons, selon la tradition pastorale. Puis, les métiers traditionnel de Provence ont été représentés, à partir du XIXème siècle : la lavandière, le porteur d’ail, le meunier, le rémouleur, le porteur d’olive, la vendeuse de morue, celle d’huile d’olive… et d’autres encore supposés porter bonheur, comme la porteuse de poule noire et “lou ravi”, le simple du village qui, placé en premier dans la crèche, apporte la joie dans la maison.

Nous sommes en début de mois et je tenais à remercier tous les nouveaux abonnés, inscrits tout au long du mois de novembre. Il ne faut pas hésiter et laisser un commentaire et des critiques, c’est ainsi que mon blog avance… Encore merci.